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200 TOSIBEAUX. ANTIQUES. « cherchait ailleurs que lu où il était. Les menus ossements « retrouvés aux deux extrémités du sarcophage sont, a n'en « pas douter, les débris du corps saint échappés depuis des « siècles à la main du ravisseur. Il n'yen a pas assez pour « que l'on craigne une sustitntion, il y en a juste ce qu'il « faut pour témoigner d'un vol. Ces reliques, oubliées plu- ie tôt que respectées du temps et des révolutions, sont « aujourd'hui tout ce qui reste à la pauvre église de Vienne, « des trésors sacrés de Vienne-la-Sainte. C'est a l'autorité « ecclésiastique qu'il appartient d'en décider souveraine- « ment. Mais pour ce qui nous concerne, nous ne saurions, « au double point de vue de l'histoire et de l'archéologie, « tirer une autre conséquence de ce que nous avons rap- « porté et de ce que nous avons vu. » Ma plume, moins brillante que celle de M. deTerrebasse, continue le récit des découvertes faites a Saint-Pierre. En entrant dans la grande nef, on aperçoit, enclavée dans le mur, a gauche, une épitaphe payenne ; c'est une des nombreuses inscriptions disparues a la suite des restaura- tions, ou, pour mieux dire, du travestissement de l'église, - ordonné par les comtes de Saint-Chef. QVIETI. E T . D . M VCClI EVCA.RPVS . ET POLYCARPVS vlvl . FECERVNT « Au repos éternel, aux dieux Mânes. « Uccius Eucarpus et Uccius Polycarpus se sont fait faire « ce tombeau de leur vivant. » Je me garderai bien de remarquer avec M. Cochard que (1) Bosio, p. 438. Edmond Leblant ; Inscr. chrêt. de la Gaule, p. 149.