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254 TOMBEAUX ANTIQUES. évoque de Vienne et l'instituteur de la fête des Rogations, mort le 11 mai en 475 ou 476. MOLE SVB H C LAPIDVM A sanctissima MEMBRA TEGVNTUR HV1US POÏlttficis URBIS SACR1QVE M M erlî A HIC TRIDVANVM C M SOLLEMPNIBVS LETANIIS V INDIXIT IEIVMVM ANTE D1EM QVA CELE BRAMVS DOMINI ASCENSVM « Sous l'abri de ces pierres, reposent les très-saints mem- « bres de saint Mamert, évêque de cette ville. « Il a institué un jeûne de trois jours, avec des litanies « solennelles, avant le jour où nous célébrons l'Ascension de « Notre Seigneur. » Cette épitaphe est évidemment d'un temps moins ancien que celui de saint Mamert. Les indices fournis par la forme des lettres qui la composent comme par le style de sa rédac- tion ne la reportent pas au delà du Xe siècle. Entre les deux hexamètres, qui en font la première partie et les trois lignes de prose qui la terminent, existe une ouverture carrée de 50 centimètres qui ne paraît pas avoir pu servir a autre cho- se qu'a l'enchâssement d'un reliquaire contenant peut-être le chef du Saint. Déjà depuis longtemps, a l'époque où Chorier écrivait ses Recherches sur les antiquités de la ville de Vienne, c'est-à-dire vers le milieu du XVIIe siècle, les choses étaient en l'état qui vient d'être constaté. L'ouverture ou loculus propre à loger un reliquaire était vide, le tombeau avait disparu, et le sou- venir même s'en était si complètement perdtrque l'historien de Vienne ne se doutant guère en lisant l'épitaphe, que le tombeau caché dans l'épaisseur du mur, était précisément devant lui et en quelque sorte sous ses yeux, s'étonne que saint Mamert n'ait pas « eu un tombeau relevé comme le sont tant