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                          BIBLIOGRAPHIE.                       245
employées pour déterminer la durée de la vie moyenne. M. Dé-
sormes a voulu réfuter les calculs de M. Marion, auteur d'une
brochure publiée sur le même sujet, dans laquelle iJ dit, avec
raison, qu'une immigration considérable augmente les mariages,
les naissances et les décès ; mais il s'éloigne de la vérité en
soutenant que l'immigration abaisse la durée moyenne de la vie.
L'adjonction d'une population virile ne saurait abaisser la vie
moyenne. La méthode de M. Marion est défectueuse ; M. Clément
Désormes a l'avantage d'avoir adopté celle dont les résultats sont
seuls exacts. Dans ce débat, de part et d'autre, on se prête trop
à la supposition d'une population stationnaire qui n'existe nulle
part, dont les conditions ne seraient pas même réalisées par
l'égalité constante du chiffre des naissances, des décès et de la
population ; on ne réfléchit pas que, ni le nombre des naissances,
ni celui des décès, ni celui de la population ne peuvent faire
connaître la vie moyenne des décédés, ou l'âge moyen des
vivants ; la somme des années vécues par ceux qui ont cessé de
vivre, divisée par le nombre des décédés, peut seule indiquer
pour quotient la durée moyenne de la vie ; de même, la somme
des âges des vivants donne pour quotient l'âge moyen de la
population. II peut arriver que l'âge des vivants soit plus élevé
que la durée moyenne de la vie des morts, si la proportion des
décès du premier âge est plus forte dans l'ensemble des décès que
celle des survivants du même âge dans la population totale. Une
mortalité double qui atteint les âges virils détermine une vie
moyenne plus longue ; la mortalité moitié moindre qui frappe le
premier âge assigne une vie moyenne plus courte. En 1849,
année de choléra, le nombre des décès était presque double à
Paris, et la vie moyenne des décédés était plus longue de plu-
sieurs années parce que le choléra avait frappé principalement
les âges virils, et que les décès du premier âge n'avaient pas
augmenté.
 . Ces questions si importantes exigeraient des développements
qui ne sauraient trouver place dans un rapport déjà trop long et
trop hérissé de calculs.
   Je terminerai par l'analyse succincte d'une lettre de M. Guille-