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238 BIBLIOGRAPHIE. des fils de Lotliaire, la Bresse, le Bugey et la Dombes furent annexés au royaume d'Arles, puis réunis à l'Empire par donation du dernier roi de Bourgogne et. d'Arles; alors, les seigneurs qui essayaient depuis longtemps de se rendre indépendants s'emparèrent des provinces qu'ils gouvernaient. La Dombes appartint aux sires de Villars et de Thoire-Villars, depuis le commencement du XI e siècle jusqu'au XV e ; elle fut vendue en 1402 partie à Louis II de Bourbon, partie à Aîné VIII, comte de Savoie, avec d'autres terres de la Bresse et du Bugey. Depuis près d'un siècle, la prétention des Comtes de Savoie à la suze- raineté des terres de la Dombes qui avaient appartenu à la maison de Beaujeu était une cause de guerres qui ruinaient et dépeuplaient le pays. La Dombes fut érigée en principauté par Louis de Bourbon au commencement du XVe siècle. Trévoux devint la siège d'un parlement en 1C9G ; la principauté de Dombes fut réunie à la France en 1762. Jusqu'au XIII e siècle , on ne trouve aucun document sur l'existence des étangs; la jurisprudence des étangs ne commence qu'à cette époque; la plus ancienne mention est de 1247; on prétend que la Dombes fut couverte de forêts, de villas, de mas, qu'elle était sillonnée de nombreux chemins et bien cultivée. D'après un manuscrit rédigé par ordre du Duc de Maine , en 1704, la Dombes se trouvait alors cinq fois moins peuplée qu'en 1500, et dix fois moins que daus les temps plus reculés. S'il y eut des étangs avant le XIII e siècle, leur nombre dut en être très-restreint ; les livres terriers qui fourniraient des renseignements certains ont été détruits en 1793. Toutefois, les documents incomplets qui ont été conservés et les travaux exé- cutés sur divers points, ne permettent pas de douter que plu- sieurs étangs n'occupent la place où furent des champs fertiles, des maisons, des hameaux, des villages et des routes. Les anciens chefs-lieux de châtellenie ne sont plus que de pauvres villages. Les étangs se sont multipliés en raison de la dépopulation qu'ils ont encore augmentée par leur insalubrité. Des intérêts privés soutiennent l'utilité et la fécondité des