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212                  PATOIS DU LYONNAIS.

 les dialectes de Lyonnais Forez et Beaujolais , c'est-à-dire,
 à cette époque commençant vers le XVIe siècle où la langue
 française formée, et adoptée comme langue générale du
 royaume, relègue tous les autres dialectes du pays en un
 rang secondaire.
     L'étude spéciale des dialectes de notre province dans les
 temps antérieurs, avec de grandes difficultés, ne nous don-
 nerait pas les résultats que nous cherchons.
     En effet, c'est vers le milieu du XVIe siècle seulement
 que commsnce dans toute la France, et particulièrement dans
 nos pays, cette littérature provinciale dont le but avoué est
 de se faire une petite place en dehors de la poésie et de
 l'éloquence françaises.
    Les temps antérieurs offrent de rares monuments des
 dialectes de notre province. On en trouve des traces dans
 les chartes de communes, dans les actes des administra-
 tions municipales, dans quelques actes privés. Ceux même
 qui sont rédigés en latin laissent échapper quelques lueurs
 sur le langage parlé. Il est enfin de vieux chants, de vieux
noëls que nous trouvons sous une forme comparativement
moderne et qui ont la saveur d'une plus vénérable anti-
quité. Mais ce sont la de si minces débris qu'il n'est pas
 possible d'en faire l'objet d'une étude spéciale.
    Ils peuvent fournir des matériaux aux travaux qui em-
brassent les grandes divisions du langage de la France. Mais
l'observation la plus assidue ne peut les constituer en un
tout qui ait un caractère suffisant de certitude.
    Ils offrent d*ailleurs un danger qui exige une attention
spéciale dans leur examen. Les monuments écrits de ces
temps anciens, loin de s'attacher, comme on l'a fait plus
tard en écrivant en patois, a la forme provinciale, ne rete-
naient de cette forme que ce qui était absolument nécessaire
pour les rendre intelligibles ; ils tendaient presque toujours