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                       ÉLOGE DE C. BONNEFOND.                183

 classe de Vibert. Comme membre du jury , nous avons été
 a même très-souvent de le constater (1).
    Les réformes de Bonnefond ne se bornèrent pas là. Jugeant
 que les moyens d'instruction étaient insuffisants, il voulut
 que l'école de Lyon n'eût rien a envier sous ce rapport aux
 ateliers des maîtres de la capitale. Avant lui, les élèves de
 la première classe de la figure employaient les séances du
 matin à l'étude de la tête d'après nature. Chaque élève devait
 prêter la sienne une semaine. Le modèle nu était pour les
 séances du soir de deux heures chaque pendant six mois.
 Le concours de peinture se composait d'une tête peinte d'a-
 près nature.
    Bonnefond eut l'heureuse idée d'introduire l'étude du mo-
 dèle nu de jour pour la classe de peinture, sans préjudice
 de celle faite le soir à la lumière pendant l'hiver. Outre cela,
 des études de tête et de demi-figures de grandeur naturelle
 se renouvelaient chaque semaine. Cet enseignement se com-
plétait par le cours d'anatomie appliquée aux arts, et pro-
fessé par M. le docteur Jourdan.
    Une autre réforme importante de Bonnefond fut l'aug-
mentation du temps donné aux études par la suppression de
la vacance du jeudi et l'annulation de l'article du règlement
qui interdisait aux professeurs d'assister les élèves de leurs
conseils pendant les trois mois de la durée du concours,
défense qui n'était nullement favorable aux élèves. Ces deux
réformes furent établies du plein consentement de MM. les
professeurs, dont le zèle et le bon vouloir furent, en cette cir-
constance comme dans toutes, on ne peut plus honorables,
et leur fit accueillir avec empressement la proposition, du
directeur à la première communication qui leur en fut faite.
  La formation d'une classe de composition d'histoire fut

  (1) Voir l'éloge de Vibert.