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BIENFAISANCE PUBLIQUE. Providence communale fondée pour les jeunes orphelins de la ville de Lyon, par Anne DENUZIÈRES. Nous avons sous les yeux une notice, qui vient de paraître, sur ce mo- deste mais très-utile établissement communal , propriété de la ville de Lyon (1). Le Conseil d'administration a confié le soin de celte publication à l'un de ses membres, M. A. Hodieu, ancien membre du Conseil muni- cipal. Elle complète et résume une précédente, imprimée en 1852 (2), due à la plume de M. le docteur Fraisse, médecin de l'OEuvre depuis sa fonda- lion, ancien administrateur, actuellement honoraire. L'histoire de celle institution est bien simple, et cependant elle attache, et pique même la curiosité. Anne Denuzières, deux fois veuve, n'avait qu'un fils; elle le perd jeune encore. Emue à celte douloureuse pensée « que s'il est cruel de survi- « vie à un fils aimé, il est un malheur plus grand encore peut-être, celui « de mourir sans laisser à ses enfants ni pain ni asile, elle veut que la for- « tune qu'elle n'a pu transmettre à celui qu'elle pleure, devienne le patri- « moine des enfants sans famille (3). » Son testament est de 1828 ; elle meurt en 1829. La Ville est obligée de plaider, de transiger, de partager avec des colla- téraux ; ce n'est qu'en 1832 que sa part lui est faite, cl ce n'est que le 10 janvier 1834 que le Conseil d'administration peut se constituer. Ainsi le bien lui-même éprouve souvent dans son exécution, des difficultés , des lenteurs, des obstacles. Aux termes du testament, sept personnes composent ce Conseil : trois délégués de Mgr l'Archevêque, qui a constamment choisi parmi MM. les Curés (1) Imprimerie d'Aimé Vingtrinier, 1861, in-8 de 20 pages. (i) Imprimerie de Léon Boite!. (3) Citation de la première notice.