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152 INSCRIPTION D'ALBIGSY. d'Albigny, a le droit de chercher à en expliquer le sens ; M. Minier ne prétend pas, sans doute, avoir le monopole des dissertations épigraphiques. Je ne me suis point attribue le gain de la discussion ; j'ai dit que j'étais convaincu de l'authenticité de l'inscription, ce qui ne peut pas empêcher d'autres personnes d'avoir une conviction contraire. Je n'ai point voulu obliger MM. de Boissieu et Léon Renier à se rétracter, ce qui eût été fort ridicule de ma part ; j'ai seule- ment émis le vœu que l'opinion de ces deux savants fût modifiée après lecture de ma dissertation. Quant à la dépense d'encre, c'est une dépense si minime que M. Allmer aurait pu se dispenser de s'apitoyer sur mon sort à ce sujet. Venons maintenant aux observations plus sérieuses que m'a- dresse M. Allmer; il prétend que, dans mon ignorance de l'étude des inscriptions, j'ai mal traduit les mots : Afro Adrumetido par Vainqueur des Adrumètes d'Afrique. Je soutiens, jusqu'à preuve du contraire, que le nom d'un peuple, uni sur une inscription à celui d'un auguste, indique une victoire remportée sur ce peuple. Lorsque les médailles et les inscriptions dédiées à des empereurs, par exemple à Trajan et à Maxiniin, portent les noms de ger- manique, dacique, parthique, personne ne conteste que ces noms indiquent des victoires remportées sur les Germains, les Daces et les Parthes. M. Allmer lui-môme, dans le dernier numéro de la Revue du Lyonnais, cite une inscription où l'empereur Tacite est surnommé gothique, à cause de ses victoires sur les Goths. D'ailleurs, l'observation de M. Allmer se rapportant à une addition intercalée que je regarde comme fausse, ne peut détruire l'authenticité de l'inscription d'Albigny. M. Allmer prétend que l'épithète de vengeur de la liberté des Lyonnais est un non sens-, je crois avoir prouvé le contraire. Ces observations de M. Allmer ne sont que des délégations qui ne réfutent pas mes arguments. M. Allmer fait grand bruit de la dissertation de M. Biniard de la Bastie ; j'ai cependant prouvé que ce savant M. Bimard