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DE LA LITURGIE CATHOLIQUE. 149
architecte, on voulut repeindre celles qui étaient restées.
M. Pollet, artiste de mérite, n'eut qu'un tort, celui de venir
trop tôt et d'avoir tout à créer dans la science des restaura-
tions. Soit ignorance du blason, soit insouciance pour la va-
leur de ces emblèmes, soit, comme on me l'a assuré, par le
désir de jouer un tour aux archéologues futurs, il introduisit
sur les arêtes des voûtes une foule d'écussons qui ne devaient
pas y figurer. Mais du moins ces écussons se rapportaient Ã
' des personnages réels. Plus tard, on en mit d'autres badi-
geonnés de couleurs arbitraires. Au-dessus du maître-autel
et des transepts, sont les armoiries des autorités en charge Ã
celle époque et que M. Pollel a transportées au seizième
siècle ; Mgr de Pins, administrateur du diocèse, y figure avec
le préfet, M. de Brosses, et le maire, M. Rambaud. Ces ar-
moiries, fort respectables d'ailleurs, constituent un anachro-
nisme. Au premier compartiment de la nef de droite est un
écusson : d'or, 5 la bande de gueules chargée d'un lion du
champ et acostée de deux cotices de môme. Je crois que ce
sont les armes de Mgr Besson, ancien curé de Saint-Nizier,
morl évêque de Metz, blasonnées à contresens; elles doivent
être: de gueules à la bande d'argent chargée d'un lion de
gueules et acostée de 2 cotices d'or. Il y en a d'autres du
même genre dont j'ai parlé, il y a quelques années, plus au
long. Au dehors, les armes de l'ancien Chapitre et celles de
S. E. le cardinal de Bonald ont été sculptées il y a quelque
temps; elles présentent une faute d'une autre espèce, celle
d'avoir indiqué les émaux par des hachures et des points.
Cel usage, plus récent que la construction de l'église, n'est
pas applicable à la sculpture monumentale, il ne convient
guère qu'aux armoiries gravées dans un livre, sur un ex libris
de bibliothèque ou sur un cachet.
A Sainl-Bonavenlure, il y a plusieurs restaurations mala-
droites d'armoiries. Celles de la ville de Troyes, qui sont fort