Revue du Lyonnais » série 2 - n°22 ( 1861 ) » pp.098

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 attachait d'autant plus de prix a ce mode de solennisation
 qu'il remontait, par une chaîne de souvenirs non interrom-
 pus, aux fondateurs du Saint-Siège, les apôtres saint Pierre
 et saint Paul.
    On voit quel intérêt avait l'Église à fixer régulièrement,
par des périodes calculées, la date du jour de Pâques. Pour
obtenir ce résultat si désirable, les chrétiens des premiers
 siècles inventèrent différents cycles ou canons. Saint Prosper
nous apprend que l'an 40 après J.-C., ils commencèrent à
se servir d'un cycle de 84 ans (1). A cette période succéda
le canon de saint Hippolyte. Formé d'une durée de 16 ans,
répétée 7 fois, ce cycle donnait une période de 112 et devait
servir de 222 a 333 de l'ère chrétienue (2). Il méritait l'ad-
miration qui l'accueillit dans l'Église ; toutefois, a l'époque
de saint Hippolyte, les connaissances astronomiques étaient
trop limitées, et d'autre part, les bases posées par le calen-
drier Julien, trop sujettes a l'erreur, pout' qu'il ne donnât
pas lieu à de graves perturbations dans la célébration des
fêtes mobiles. Après cet essai du saint évoque, quelques
autres, plus ou- moins heureux, furent tentés jusqu'à la
réforme du calendrier opérée par Grégoire XIII, en 1582 (3).

    (1) Art de vérifier les dates, p, xxxij et xxxiij, in not., t. I.
    (2) ld., ibid.
   (3) La plus célèbre do ces tentatives est la période dite de 532 ans, ou
dyonisienne, du nom de son auteur, Denys-le-Petit, savant thronologisle
du VI e siècle. 11 la forma en multipliant le cycle du soleil, de 28 ans, par
le cycle de la lune, de 19. Ce calcul lui donna le cycle de 532 années, à
la fin duquel les deux cycles de la lune, les réguliers, lei clefs des fêtes
mobiles, le cycle du soleil, les concurrents, les leitres dominicales, le terme
pascal, la Pâquc, les épactes avec les nouvelles lunes, recommencent comme
ils étaient 532 années auparavant. Ce cycle pascal de Denys-le-Pelit est
devenu inutile pour tous ceux qui ont embrassé la réforme du calendrier
faite en 1582 {Art de, vérif. les dat., t. I, p . xxij et xxiij). Antérieurement
au travail de ce chronologislc, en 325, les Pères du concile de Kicée, re-