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                 MERLIN MELLOT.                     87

 11 se rendit en sifflant dans le bois
Au rendez-vous que lui donna la voix,
Et cette voix ne se faisant entendre
Incontinent : — Tiens ! vous faites attendre,
Dit-il (out haut : vous n'êtes pas poli.
— Patientez, dit la voix : me voici.
— Je suis, Monsieur, bon père de famille,
Dans le pays l'on me connaît ainsi.
Après mon {ils assez bien établi
Il me demeure au logis une fille
Que je voudrais, sans bourse délier,
Monsieur Merlin, richement marier.

 De notre duc le fils arrive a l'âge
 Où les garçons songent au mariage ;
 Or, pour mon gendre il m'irait de l'avoir,
 Vous le pouvez, si vous voulez vouloir.
 —Dans trente jours,tempscourt mais termehonnète,
 Sois en certain, la chose sera faite.
 — Monsieur Merlin, sans le faire a demi,
 Vous obligez pleinement en ami,
Et méritez de mains une poignée,
 Si ça se fait, un peu chic et soignée.
 — À l'an prochain ! articula la voix.
— Ami Merlin, à la prochaine fois.
Si de mes yeux, je vois chose pareille,
Et du meilleur, je vous paîrai bouteille.
.— Merci, l'ànier, au séjour de là-bas
L'on pense, parle, agit, mais ne boit pas.
— L'ânier, je crois? la voix est familière.
Je fus ânier, c'est vrai, mais de longtemps,
Et j'ignorais, d'aussi loin en arrière,
Qu'on dût jamais le rappeler aux gens.