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                     INSCRIPTIONS ROMAINES.                  13

 titres légitimes ûHmperator et de caesar et son prénom
 Decimus ? Pourquoi avoir écrit abrévialivement son nom par
 les deux lettres CL, comme s'il s'agissait d'un prénom? Serait-
 ce parce que l'artisan de l'inscription de même que le défen-
 seur a commis, lui aussi, la méprise de prendre Clodius
 pour le prénom et Albinus pour le nom? Les sigles c. FV. C
 qui suivent les mots Clodio Albino, sont incompréhensibles
 pour nous. Si nous essayons de traduire régulièrement, c. F.
veut dire Caii fîlio ; et ce serait T un détail intéressant parce
                                     a
qu'il nous enseignerait le prénom du père d'Albin ; mais le
titre viro clarissimo (v. c.) qui vient ensuite est inapplica-
ble à un empereur. Je sais bien qu'on veut que ces sigles
signifient conjuratorum fugaiis copiis ; c'est alors le cas
de répéter ce que nous disions tout à l'heure, qu'on n'écri-
vait en initiales que des formules assez connues pour n'avoir
pas besoin d'être rapportées tout au long.
    Certainement si les Romains avaient voulu écrire sur la
pierre d'Albigny, conjuratorum fugaiis copiis, ils auraient
été dans l'obligation absolue d'y graver ces mots en entier,
à moins qu'il ne leur eût convenu de prendre la peine par-
faitement inutile , peine puérile et déraisonnable , de tracer
des caractères inintelligibles même pour les gens du temps.
Outre cela, ils auraient mis ces mots a leur place, cest-a~
dire, après le mot Âuguslo rejeté beaucoup trop loin.
   Ne perdons pas notre temps a une recherche oiseuse.
Ce que signifient clairement pour nous les sigles C.FV.C
et les autres difficultés du texte , c'est que l'inscription est
de fabrication moderne et qu'elle est l'Å“uvre d'une personne
peut-être instruite, mais sans expérience en épigraphie.
   L'on a déjà relevé le non sens de l'éloge donné a Albin
d'avoir été le vengeur de la liberté des Lyonnais. Le repro-
che nous paraît subsister en dépit du plaidoyer de la
défense.