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DE M. SEKVAN DE SUGNY. 175 alors par des prodiges de distinction et d'activité contre cette inique disgrâce, et de faire éclater aux yeux de tous l'erreur qui brise l'existence de celui qui en est la victime. C'est donc pour mettre de plus en plus en lumière Téminence de ses facultés méconnues, que notre confrère reprit avec plus d'ardeur que jamais ses travaux favoris. La catastrophe de février, en détournant son esprit de préoccupations plus calmes et plus riantes, ne pouvait manquer de devenir pour lui un grave sujet de méditations. Ce changement si profond et si imprévu lui inspira quelques pages qu'il publia, en mai 1848, sous le titre de Souvenirs, réflexions et vœux d'un Français, à l'occasion de l'établisse- ment de la République. En présence de la prépondérance des mouvements populaires dans la capitale, sur le sort de la France, il rechercha les moyens de conjurer le retour des surprises et s'arrêta à une combinaison qui permît de tenir eu réserve, loin de Paris, un dernier boulevard de l'ordre et des lois. Ce rouage nouveau, appelé Modérateur, avait beaucoup d'analogie avec le grand électeur de la constitution de Sieyès, et répondait assez bien a ce besoin d'alors de soustraire le pouvoir suprême à la pression des influences de la rue, et de déplacer le centre du pays, pour cause de suspicion légitime. Le triomphe des principes d'ordre, en juin 1848, vint calmer ces appréhensions et préparer les voies au rétablissement de la monarchie, après bien des évolutions que l'instinct public sut traverser, sans perdre de vue le but de ses aspirations légitimes. Le temps revint aux études calmes, et M. Servan de Sugny, à qui l'Académie avait accordé sa première vacance, reprit ses travaux spécu- latifs. Dans son discours d'installation, il traita de La Fie littéraire, montrant que, dans toutes les professions libérales, l'amour des lettres est une source d'élévation morale et de jouissance. Le militaire, le médecin, le prêtre, l'homme