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460                ÉTUDES SUR HIPPOCRATE.

   Après Galien, Aetius d'Amide (vers 455, Vanderlinden ;
ou 540 après J . - C , Daremberg), adopte résolument la même
doctrine que Celse ; il prétend môme qu'on a mal interprété
l'aphorisme d'Hippocrate : « Aetius, 1. xiv, c. v, ut hujus-
modi difficultatem tolleret, perspicuo afflrmavit omnes hœ-
morrhoïdas nulla relicta esse persanandas, idque voluisse
Hippocratem cum dixit : hœmorrhoïdas sananti, quasi sa-
nalio perfecla sil, qua omnes auferantur ; illud autem addidit
servandam post omnium absissionem esse ex Hippocratis
prœcepto rectam victus rationem. » (Mercurialis, 3a class.,
p. 360).
   Quant a Paul d'Egine, il se rallie à l'interprétation de
Galien, avec cette variante qu'il ne s'agit plus de cacochy-
mie, mais de sang' inutile dont il veut favoriser l'écoule-
ment (lib. vi, c. 79).
   Après ces divergences parmi les interprètes anciens,
nous allons en constater de non moins flagrantes entre les
divers manuscrits et les éditions : Voici comment le texte
de l'aphorisme est écrit dans Plantius (Galeni in aphorism.
Hippocr. comment. Lyon, 1554), Heurnius 1611, Chartier
(t. ix 1679) etc. : Hœmorrhoïdas sananti diutumas , nisi
una servata fuerit, periculum est ne hydrops aut tabès suc-
cédât.
   Or, les leçons des manuscrits ne sont point unanimes a
cet égard ; il suffit de citer cette annotation de Lefebvre de
Villebrune : « Très tamen codices inter optimos nos 2141,
2143 et 2144, scribunt yv /xiv pix, si quidemuna servetur;
utique si vel ab una fluxus nimius sit » (aphorism. Hipp.,
1782, p. 309).
   A l'égard des imprimés, même dissidence : Je re-
marquerai que les éditions d'Aide 1526, de Gornarius chez
Frobenl538, de Mercurialis 1588, de Foës 1595 et 1657,
portent toutes , comme les trois manuscrits précités, -/jy