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446                         ÉLOGE DE VICTOR VIBERT.

avec les exigences de la gravure moderne. Dès l'année
1842, aucun concours de gravure pour le grand prix de
Rome n'a eu lieu à Paris sans que l'école de Lyon n'y fût re-
présentée par un ou plusieurs de ses élèves, et les succès
obtenus dans ces concours sont venus prouver a tous la
bonne direction de l'enseignement de Vibert (l).
   (1) Cette présente année 1860 a été surtout remarquable par le brillant
 succès que la classe do gravure de Lyon a obtenu dans cette épreuve so-
lennelle. Le premier grand prix a élé décerné à M. Joseph Dubouchet et le
deuxième premier grand prix à M. Miciol, tous deux de Lyon et tous deux
élèves de Vibert.
    Enfin , depuis 1842 , sur neuf élèves couronnés par l'Institut, cinq,
MM. Saint-Eve, Soumy, Miciol, Lagrange et J. Dubouchet ont emporté
le premier grand prix, et quatre, MM. Lehmann, Danguin, Dubouchet
jeune et Miciol, le second. M. Saint-Eve est mort jeune encore. Il s'était fait
connaître par de beaux travaux et venait d'être chargé de la gravure d'un
tableau d'André del Sarlo, pour la calcographie du musée.
   M. Danguin, qui aujourd'hui a succédé à son maître comme professeur
 à l'école des Beaux-Arts, avant de remporter le second prix, avait gravé le
 beau tableau du Pérugin (L'Ascension de Notre Seigneur) du musée de Lyon,
et son travail avait eu l'honneur d'être admis au musée des gravures mo-
dernes du Luxembourg, musée qui malheureusement n'a duré qu'un ins-
tant. Déplus, il a gravé beaucoup de dessins d'après Orsel dans la belle
œuvre que publie M. Périn, et se trouve aujourd'hui chargé de graver le
portrait de S. M. l'Impératrice des Français (*). MM. Dubouchet et Miciol
se distinguent aussi par leurs gravures pour les souvenirs d'Orscl. M. Soumy
a envoyé de Rome un très-beau dessin d'après Michel-Ange. Il a reçu les
louanges de l'Institut, et tout fait espérer que ce jeune artiste, en gravant
ce dessin, maintiendra la gravure [d'histoire à la hauteur où les artistes
français l'ont portée.
   Deux autres élèves qui n'ont pas concouru se sont fait un nom par les
charmantes estampes qu'ils ont gravées, d'après M. Hallez, povir la maison
Marne, à Tours : ce sont MM. Chevron et Brunet. M. Dubouchet aîné, qui
également n'a pas concouru, rend de grands services à la librairie de Lyon,
et grave avec succès le Musée des peintres anciens de cette ville, pour la
Société des Amis-des-Arts. M. Fugère aide puissamment, par ses dessins et
ses gravures, notre célèbre typographe lyonnais, M. Louis Perrin.
  (') Ce poi\iaH seia publié par M. Gonpil,