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                      MATTHIEU BONAFOUS.                    387

les Alpes, dans la vallée de l'Arc, dans ses propriétés de
Sant'Agostino et de Moncalieri.
   II avait donc bien mérité de sa double patrie, la France et
le Piémont.
                              III.

    A ces qualités solides, Matthieu Bonafous unissait des qua-
lités charmantes : c'était un savant aimable, — hymen rare,
car l'austérité de la science et de la philosophie sympathise
ordinairement peu avec la grâce et l'art de plaire.
   C'est qu'il était, sérieux plus que grave. —Le sérieux est
dans les idées —- la gravité dans le mainlien. —
   C'était sutout a table, entouré d'un cercle d'amis, qu'il
brillait par ses saillies et par ses a propos.
 . Souvent admis dans son intimité, il nous a été donné de
goûter et d'apprécier cette triple nature d'élite, dont la cour-
toisie attirait, dont l'esprit enveloppait, dont la sensibilité
captivait.
   Avec une semblable richesse morale, il était impossible
que ses relations dans le monde ne fussent pas du premier
ordre, — aussi compta-t-il parmi ses amis, les hommes les
plus distingués.
  Les principaux furent en France :
MM. Paul Gaimard, célèbre voyageur qui a fait deux fois le
   tour du monde.
 Le comte de Brosse, préfet du Rhône.
 De Gasparin, ancien préfet, puis ministre.
 De Santarem, portugais, membre de l'Institut.
 B. Huzard, membre de l'Institut, et son fils savant vétéri-
   naire.
 Le marquis Brignolé de Sales, ex-ambassadeur piémontais
   a Paris.