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342 CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.
théâtre n'a point de fondations, d'où il conclut qu'il n'est
pas de l'époque primitive. On y a trouvé quelques inscriptions,
mais réduites a des fragments illisibles ou ne présentant
aucun sens et qui, par conséquent, ne peuvent eclaircir la
question d'époque. M. Martin-Daussigny a également relevé
le plan et la coupe de l'amphithéâtre et reconnu que l'axe
est autre que celui qu'Artaud avait tracé.
M. Smith fait part de quelques observations sur les objets
d'art appartenant aux peuples barbares. Il a visité les objets
trouvés dans le tombeau de Childéric et exposés au Musée
du Louvre, ceux qui ont été récemment découverts dans
le tombeau de Théodoric, roi des Wisigoths , tué dans la
bataille contre Attila, et les couronnes de Receswinthe au
Musée de Cluny. M. Peigné-Delacour qui a publié une notice
sur le tombeau de Théodoric, a établi qu'il y avait entre
ces différents objets un rapport évident, au point de vue de
l'art ; que les armes, les ornements , sont les mêmes ou de
v£* même nature.
M. Smith adopte celte opinion et croit qu'entre les peu-
ples barbares qui envahirent les Gaules, il y avait, en effet,
une parenté étroite et une identité de mœurs et d'usages
presque absolue. Il en voit la preuve dans toutes les décou-
vertes que l'on fait de tombeaux de cette époque. Il a ré-
cemment visité le cimetière de Charnay (Côte-d'Or) et s'est
rendu acquéreur de divers objets qu'il soumet au Comité :
un poignard, une épée, un fer de lance, un fer de cheval.
Il prétend que les peuples barbares avaient un art à eux,
art différent de celui des Romains, et qui mérite d'être mieux
étudié qu'on ne l'a fait jusqu'ici, qui doit surtout être dis-
tingué avec soin de l'art romain !
Il exprime le regret qu'Ã part quelques monnaies, on n'ait
pas, Ã Lyon, d'objets antiques reconnus pour appartenir
particulièrement a la période des rois burgondes. M. le