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MATTHIEU BONAI'OUS. 297
« breuses et si variées, il la voit grandir par l'opération, et
« tout entretenir par des résultats d'autant plus certains
« qu'ils sont acquis plus lentement. — Que de sensations
« agréables elle lui réserve quand elle le porte à réunir
« auprès de lui, a nourrir, à élever ces êtres doués d'un
« faible rayon vital, qui paient si généreusement les soins
« qu'on leur prodigue, et dont l'aspect si doux imprime un
« nouveau charme aux plaisirs de la vie indépendante.
« Les travaux rustiques ont le double avantage de déve-
« lopper les facultés physiques dans une atmosphère large,
« qui donne à la santé une sorte d'énergie, qui rend la joie
« toujours pure, excite la pensée a des combinaisons jus-
« qu'alors inaperçues, el qui a la puissance de lancer le
« génie investigateur sur des routes encore inexplorées,
« où la nature lui dévoile de nouveaux mystères, etc. »
III.
Citons encore des fragments de la magnifique préface de
sa traduction en vers du poète latin Vida :
« Durant le siècle des Médicis, un illustre prélat, voué
« tout à la fois au ministère des autels et au culte des
« muses, Marc-Jérôme Vida, donnait au ver à soie le même
« éclat que Virgile avait donné à l'abeille dans le siècle
« d'Auguste.
« Toutefois, Marc-Jérôme Vida n'a point le premier chanté
« l'industrie du ver fileur. L'ouvrage le plus ancien que je
« connaisse est un poëme intitulé : Bombyx, publié sans
« date, par Louis Lazzarelli, mort vers la fin du XVe siècle.
« Plus tard , en 1510, Giustolo , l'historiographe et le pané-
« gyriste de César Borgia, fit paraître un poëme moins
« étendu, sous le titre : De sere.t seu de setivomis animalibus,
« dans lequel, entre autres idées extraordinaires mêlées Ã