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270 LE PAGUS DE COiNDATE. des Romains (1) ; d'ailleurs les Allobroges furent complète- ment vaincus Tannée suivante (61 ans av. J . - C . ) , par le préteur Pontinius, à Solonium, près du confluent du Rhône et de l'Isère, et les citoyens romains expulsés de Vienne durent sans doute rentrer dans leur ville après la défaite des Allobroges. Depuis lors , les Allobroges craignant d'avoir 'a subir de cruelles représailles de la part des Romains , ne cherchèrent jamais à se révolter contre la domination romaine. Ils défen- dirent même leur territoire contre les Ségusiaves (2), lors- que Vercingétorix eut soulevé toute la Gaule contre les légions de César. (Caes. 1. vu). M. Mermet, dans son Histoire de Fiennc, dit que l'ex- pulsion des citoyens romains de Vienne eut lieu immédiate- ment après la mort de César (44 ans av. J.-C.) ; cet historien aurait bien dû citer ses autorités. Comment les Allobroges auraient-ils pu se soulever, à cette époque, contre les Romains , lorsque deux armées romaines, celle de Lépide et celle de Plancus (3), étaient campées dans le voisinage de Lyon et de Vienne ? Comment ne trouve-t-on aucune trace (1) L'alliance des Ségusiaves et antres peuples de la Confédération éduenne avec les Romains , remontait à l'époque de l'invasion romaine dans les Gaules (154 ans av. J . - C ) . (2) Les Ségusiaves et tous les confédérés éduens avaient abandonné l'alliance des Romains pour faire cause commune avec Vercingétorix, lorsque celui-ci eut forcé César à lever le siège de Gergovic, pris Ger- ment. (3) Plancus dit dans une lcltre adressée à Cicéron : qu'il a sous ses ordres cinq légions , sans compter-la cavalerie et les troupes auxiliaires qui lui sont très-dévouées. Ainsi on voit que , indépendamment de l'armée de Lépide, ces forces étaient Lien plus que suffisantes pour réprimer tout mouvement insurrectionnel de la part des Allobroges. Aussi aucun docu- ment ne peut prouver qu'ils aient eu seulement la pensée de se révolter contre les Romains , après la mort de César.