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104 QUERELLE DES ANCIENS
Callipe de Cyzique parvint à constater que le nouveau ca-
lendrier laissait subsister une erreur de quelques heures,
et il quadruqla le cycle de 19 ans, dont il forma la période
caliippiquo de 76 ans. Hipparque de Nicée, par des obser-
vations plus précises, corrigea a son tour la période de
Callipe où restait encore un écart d'1/300 de jour.
Lors de l'expédition française en Egypte, la Commis-
sion scientifique constata avec élonnement l'excellente orien-
tation des pyramides, et remarqua combien la marche du
soleil à travers les signes du zodiaque," telle que l'ont figu-
rée les anciens, dénotait des connaissances astronomiques
avancées et les observations les plus précises.
Les éléments les plus délicats de l'astronomie, écrit le cé-
lèbre Laplace, paraissent avoir été l'objet des recherches
d'Aristarquede Samos. Le seul de ses ouvrages qui nous reste
est son Traité des grandeurs et des distances du soleil et de
la lune, dans lequel il expose la manière ingénieuse dont il
essaya de déterminer le rapport de ces distances. » (Expos.
du système du monde).
Eratosthène de Cyrène réussit à mesurer un degré du
méridien et à démontrer la forme arrondie de la terre, ce
qui lui valut l'appelation d'arpenteur de l'univers.
Mais de tous les astronomes de cette époque, celui peut-
être qui a le plus fait pour la science, fut Hipparque de Nicée,
pour qui les connaisseurs, tant anciens que modernes (12),
(12) « De tous les astronomes anciens, celui qui par le grand nombre et
par la précision des observations, par les conséquences importanlcs qu'il
sut tirer de leur comparaison entre elles et avec les observations antérieures,
et par la méthode qui le guida dans ses recherches, mérite le mieux de la scien-
ce est Hipparque de Nicée en Bithynic qui vécut dans le second siècle avant
notre ère Il détermina la durée de l'année tropique en comparant une
de ses observations du solstice d'été avec celle d'un pareille solstice qu'Aris-
larque avait faite dans l'année 281. Cette durée lui parut un peu moindre