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ARQUEBUSIERS DE LYON. 34 fontaine, un cercle continu d'éclatantes lumières, tandis que nombres d'autres, posés sur de hautes planches, en arrière des sièges, brilloienl avec le même éclut et paraissoient un objet surprenant en fait d'illumination. Un nombre de violons et d'hautbois, se faisant entendre, annonçoient le bal et invi- toient à danser ; plusieurs demoiselles commencèrent, en attendant que le souper de messieurs les chevaliers fût fini ; après lequel un grand nombre d'acteurs augmenta celuy des danseurs, qui estoienl déjà au bal , qui fut continué jusqu'au jour. Ce fut par là où la feste dumardy fut terminée. Le mercredy, les compagnies commencèrent la journée parla même marche que les jours précédent, en allant à l'Hôtel- de-Ville et en retournant au pas, où, dès leur arrivée , mes- sieurs les chevaliers, qui avoient encore des coups à tirer, con- tinuèrent jusqu'à quatre heures après midy que le prix fut finy. Alors, toutes les compagnies partirent du camp pour se rendre à l'Hôtel-de-Ville, tous nos ciioïens applaudissant toujours â l'ordre superbe de leur marche , portant l'éten- dart haut, les chevaliers, l'épée à la main, et toutes les cibles du prix portées à leur teste. Dès qu'elles furent arrivées sur la place des Terreaux, elles se mirent en bataille en face de l'Hô- lel-de-Ville, où, en présence de monsieur le Commandant, elles firent plusieurs évolutions,, se postèrent, les élendarts à leur leste, la compagnie de Lyon faisant face, en haie. Les cibles furent alors toutes portées dans l'Hôlel-de—Ville, et échantillées sur tous les coups, en présence des officiers. Après cette opération, Iepremierprix fuladjugéà la compagnie de Belleville, le second à celle de Neufville, la troisième à celle de Lyon et la quatrième à celle de Serain. Tout de suite, les compagnies défilèrent devant monsieur le Commandanl, en observant à son égard le même cérémonial militaire, et elles furent admirées dans leur retraite comme dans la magni- ficence de toutes leurs marches précédentes.