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ARQUEBUSIERS DE LYON. 17
furent placés à la dixième, à la gauche. Cel arrangement fait,
on ouvrit le prix avec le cérémonial ordinaire. Monsieur le
Commandant fut conduit au pas (qu'on veuille bien pren-
dre ce mot dans son véritable sens), les officiers lui faisant
cortège; il lira un seul coup et mit en cible, ce qui fut célé-
bré par le bruit des boétes, des fanfares, des trompettes et
des timbales, hautbois, violons, et des chamades des fifres et
des tambours. Ainsi finit la première journée.
III. Dès le malin du jour de Saint-Louis, toutes les com-
pagnies, vers les sept heures, vinrent se mettre en bataille
sur la place des Terreaux, avec leur appareil ordinaire et
toujours magnifique. Delà , elles gagnèrent le camp par le
quayde la Saône. Cette marche du malin a esté observée tous
les jours du prix. Dès leur arrivée au pas, on commença Ã
tirer. Un chevalier de la compagnie de Trévoux ayant fait un
coup de noir, tous les tambours ensemble, le (ambour-major
à leur teste, vinrent donner une chamade à cetle compagnie,
devant son logement, cérémonial qui a été observé à l'égard
de chaque compagnie, toules les fois qu'un de ses chevaliers
a fait un coup de noir.
La variété d'habits des chevaliers de chaque compagnie,
tous d'un bon goût, mais différens dans l'uniforme des com-
pagnies, nous donna la curiosité d'entrer dans chaque loge-
ment pour les admirer, de même que le bon ordre qui y r è -
gne, ce que nous n'avions pu faire lors de leur superbe mar-
che. Nous nous adressâmes d'abord à celui de la ville de
Trévoux ; deux chevaliers de cette compagnie, polis comme
ils le sont tous, eurent la complaisance de nous dire que leur
compagnie était de vingt-trois chevaliers; que M. de Bellet
en estoit le capitaine, M. de Tavernau, lieutenant, M. de la
Genette l'aisné, étendart, M. de la Genelte le cadet, major, et
M. l'abbéCoindre, sacristain de Trévoux, aumônier. La pro-
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