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ARQUEBUSIERS DE LYON. 15 Plusieurs autres compagnies de chevaliers arrivèrent, l'après-dinée, dans leurs voilures (1) sur la Saône. Douze che- valiers, députés de celle de Lyon, furent les attendre à leur débarquement ; ils saluèrent les étendarts, compli- mentèrent messieurs les officiers, un grand nombre de boètes tirèrent dans l'instant, et, les tambours battant chacun leur marche particulière, chaque compagnie fut conduite à son auberge par les Chevaliers députés. La compagnie de Neufville, occupée, le 23 e , à faire les honneurs dus aux Chevaliers, leurs voisins, ne partit de Neufville que le dimanche, 24e, de grand matin. Son équi- page maritime avoit un air de guerre. Les Chevaliers, seuls, monîoient une galiole magnifique ; elle estoit précédée d'un bâtiment pour les équipages, armé, sur la proue, d'une pièce de campagne. Huit Chevaliers de la compagnie lyon- noise furent les recevoir ; ils furent salués de leur canon, à quoi ils répondirent par le bruit des boëtes. Dès qu'ils eurent mis pied à terre, les tambours battirent aux champs ; ils marchèrent, l'épée à la main, jusqu'à l'Hôlel-de-Ville, les chevaliers-députés à leur tête. Là , M. le Commandant (2) les vit défiler ; M. Valous, son neveu, capitaine de la compagnie , les officiers et l'étendart avec tous les chevaliers le saluèrent, et furent conduits à leur logis. Dans celle même matinée du 24e, tous les capitaines des dix compagnies vinrent rendre leurs devoirs à M. le Com- mandant. La compagnie de Lyon s'estoit rendue exprés à l'Hôlel-de-Ville pour leur faire cortég». Cette visite faite, les dix capitaines, avec deux députés choisis par chaque com- pagnie, se rendirent dans une salle de l'Hôtel-de-Ville pour (1) C'est-à -dire dans des bateaux. (2) Camille Perrichon, alors prévôt des marchands et commandant de la ville de Lyon, en l'absence du gouverneur et de son lieutenant.