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512 LETTRE DE 51. D'ASSIER. et Roanne et comme en ligne directe d'après la carte ; enfin des découvertes de substructions, tombea;ix et débris anti- ques qui font d'Amions, aux temps reculés, le siège d'une ville ou d'une population agglomérée très-importante. Près de là , se trouve aussi un Magnieu, autre que ceux des envi- rons de Feurs, dont, comme on sait, l'étymologie vient de Magnavia, grande route. Nos antiquaires, (1) dans leurs récentes appréciations sur la voie romaine de Feurs h Roanne, lui avaient fait traverser la Loire au point de départ et l'avaient conduite a la colonne milliaire Trajane sur Cleppé, au delà du Lignon, et ensuite se dirigeant obscurément vers les environs deBoën. Il devient maintenant tout à fait rationnel, pour ne pas dire péremptoire et d'évidence, d'obliquer à droite vers St-Germain-Laval et Pommiers, au milieu d'un pays de facile parcours, pour aller retrouver ornions. Point et direction qui justifieraient ce parfait instinct des anciens pour choisir l'emplacement de leurs grandes voies de communications et le sentiment de simplicité et de grandeur qui caractérise toutes leurs œuvres. Au reste, Messieurs, ce dont je m'empresse de vous en- tretenir n'est qu'une simple communication préliminaire, car j'ai appris avec satisfaction qu'elle ne fait que précéder celle que doit vous faire l'auteur lui-même par l'hommage et l'envoi de son important ouvrage, comme il m'en a lui-même gratifié. Et moi, Messieurs, je ne crois remplir ici, vis-à -vis de vous, qu'un agréable devoir, en vous signalant, une fois de plus, notre pays de Forez comme intéressant par ses souvenirs et ses habitants d'élite qui, comme M. Auguste Chaverondier , ont toute capacité et mérite pour recueillir ses faits historiques, sur les traces de son devancier et com- patriote, Papire Masson. d'Assmu DE VALENCHES, Membre correspondant, Lyon, 20 avril 1860. (1) Principalement M. L'abbé Roux, dans .ses Recherches sur le Forum Seguiiavorum, 1851.