Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
            FRAGMENT HISTORIQUE



                  LE BARREAU DE LYON
    ET M. LE GARDE DES SCEAUX DE CHANTELAUZE,




    Ainsi qu'on l'a dit avant moi, le fougueux Danton, Mira-
beau de la populace, pensait que les révolutions sont un
jeu, où le vainqueur gagne la vie du vaincu. Parvenu au
ministère de la justice par la journée du 10 août, il mit a
 l'œuvre son système ; il restera entaché du sang qui fut
versé en septembre 1792 dans les prisons, et le 21 janvier
 1793 sur la place de Louis XV. Bientôt vaincu a son tour
par ses complices, il sentit, avant sa dernière heure, qu'il
 n'y avait ni art, ni science dans ta politique qui consiste à
répandre le sang, et que les factieux périssent par l'écha-
faud, comme les conquérants par la guerre. Ces tristes
 hommes d'Etat qui se déchiraient pour la dictature de 1793
et de 1794, tombaient, par une destinée inévitable, sous la
même hache, dont chacun d'eux avait fait un usage insensé
 et barbare.
    Un tel souvenir effrayait encore, lorsque, après la jour-
née du 29 juillet 1830, les ministres du roi Charles X
furent accusés d'une trahison et furent traduits devant la