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LES JUIFS DANS LE MONDE. 499
l'époque de la prise de Jérusalem par Titus ; — et en second lieu
parce que la nature ne les a nullement dépourvus des dons de l'in-
telligence, lis en ont fourni les preuves, ceci est inconlcstable, dans
le négoce où les rejetait exclusivement pendant des siècles leur
inégalité civile, et fréquemment aussi dans la philosophie, les arts,
les sciences, même dans des temps d'oppression, à plus forte raison
depuis leur émancipation. Ceci, nous l'avons démontré pour les
Israélites français, plus loin nous le démontrerons également pour
ceux de l'Allemagne.
Il est encore un autre argument que l'on invoque pour prolonger
indéfiniment la séquestration des Juifs dans une sorle de Ghetto
de la vie civile.
Parmi les libres penseurs il en est qui méconnaissent l'unité
de l'espèce humaine. Leur ignorance de la physiologie leur fait
prendre les diverses races humaines pour des espèces totalement
différentes. (1) A coup sûr ils n'ont pas réfléchi que le triomphe
de leur doctrine aurait pour conséquence inévitable de détruire une
des plus belles conquêtes des temps modernes : L'égalité naturelle
entre tous les hommes, reconnue comme une vérité et traduite pra-
LaHollande 52,518
L'Allemagne entière i,250,000
L'Autriche 749,851
La Prusse 226,868
La Galicie 335,071
La Hongrie 249,760
L'Italie entière ,. 37,000
Les Élats-Romains. 12,900
L'Algérie 22,000
Tunis et Tripoli 32,000
L'Abyssinie f>0,000
Le S'aroc 540,000
La Turquie d'Asie 100,000
La Perse 100,000
En réfléchissant sur cette distribution géographique des Juifs,
on est étonné de les voir habiter de préférence les contrées où ils
sont le plus opprimés et d'en voir un si petit nombre aux Etats-Unis,
en France qu'ils considèrent pourtant avec raison comme la terre
promise de l'égalité des citoyens devant la loi et l'opinion publique.
(1) On a vu récemment cvtle confusion commise —• chose étrange
— par un professeur de physiologie à l'École de Paris, feu Ph.
Bérard. Pour ne pas admettre l'unité de l'espèce humaine, il niait
l'axiome fondamental « La génération témoigne de l'espèce » et rejet-
tait la loi suivante admise par Buffon et M. Flourens et formulée
ainsi par Cuvier : « Sont de même nature, c'est-à -dire de même espèce,
les individus seuls qui peuvent donner des produits capables de se
reproduire indéfiniment.