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                   DE LA. VILLE DE LYON.                  489

essai de monographie des armoiries de la ville de Lyon et à
toutes ces observations qui leur paraissent puériles.
   II n'est pas dans mon intention de leur faire un cours de
blason, mais je leur répéterai qu'en héraldique il n'y a pas
plus de puérilité que dans les sciences et la littérature.
   Il ne nous appartient pas plus de modifier, même un peu,
les armoiries, œuvres des temps qui nous ont précédés, que
de retrancher ou ajouter une syllabe à un mot, un pied à un
vers, un fait à l'histoire ou un atome* à un corps simple.
   Cela ne fait rien certainement à ces inertes armoiries de
les tronquer, parce qu'elles ne se plaignent pas et que leur
connaissance est peu répandue ; mais une faute de blason
sonne aussi mal à l'oreille d'un héraldiste qu'un contre sens
à celle d'un littérateur.
   Nous pouvons voir, au reste, quelle importance historique
attachaient aux armoiries nos vénérables et savants historiens
Meneslrier, Colonia, Poullin de Lumina, Paradin, Rubys,
Quincarnon, que sais-je? au soin qu'ils apportent à donner
avec exactitude celles qui conviennent à chaque personnage,
à chaque ville ou Étal. Il est impossible à un archéologue
ou à un historien de se diriger dans ses minutieuses recher-
ches, s'il ne met cette science à contribution. Voulons-nous
à tout prix égarer ceux qui voudront retracer l'histoire de
notre époque et de nos monuments? je ne le pense pas.
   El pourtant, l'armoirie n'esl-elle pas faite pour carac-
tériser les époques et les dynasties ? Si elle ne dit rien,
ne la plaçons pas ; si elle trace l'histoire, blasonnons-la
exactement.
                                      L. CHARVËT.