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482                  MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES

 touche sur lequel sont ces mots : GARDE D'HONNEUR DE SA
MAJESTÉ IMPÉRIALE ET ROYALK ; le tout gravé par un nommé
Lebrun. Il doit être dit que l'aigle héraldique a les ailes
ÉPLOYÉES, c'est-à-dire le bout relevé vers le haut de l'é'cu, ce
qui est la règle; néanmoins, sous l'empire, on l'a fréquemment
fait au vol ABAISSÉ, c'est-à-dire le bout des ailes tendant à
la pointe de l'écu, ce qui est l'exception, et celte habitude
a prévalu, parce qu'elle est peut-être plus académique. Ainsi,
Lyon sous l'empire portait : DE GCEDLES AU LION D'ARGENT,
AU CHEF DES BONNES VILLES DE L'EMPIRE DE PREMIER ORDRE,
QUI EST DE GPEULES A TROIS ABEILLES D'OR POSÉES EN FASCE.
   A l'avènement de la Restauration, l'Armoriai de l'empire
 se trouva de fait anéanti; mais la confusion subsista encore
 quelque temps dans les armoiries, jusqu'à ce qu'elles revins-
 sent aux anciens principes.
   Beaucoup de villes avaient perdu leur indépendance dans
la Révolution, et d'autres en avaient acquis en devenant
chef-lieu du département ; Louis XVIII, par ordonnance
du 26 septembre 1814, autorisa les villes auxquelles la mo-
narchie avait déjà donné des armoiries à les reprendre, h la
charge par elles de se pourvoir par devant sa Commission du
sceau. Le 11 février 1818 seulement, il y eut délibération
du conseil municipal sur l'initiative du maire baron Rambaud,
par laquelle la ville se relirait pardevant le garde des sceaux
pour obtenir des lettres-patentes portant attribution de ses
anciennes armoiries et la permission d'y ajouter une épée
haute d'argent en la patte dextre du lion (1) en mémoire de
sa défense héroïque contre les armées de la Convention.
  Alors le roi, par lettres patentes signées de sa main le


   (1) Dans une des médailles d'Antoine, on trouve déjà un lion tenant une
épée dans sa patte dextre, voyez Mionnet : De la rareté et du prix des mé-
dailles romaines, p. 70. (LEYMARIE, Revue du Lyonnais).