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                ESSAI D'UNE MONOGRAPHIE

                                DES




   ARMOIRIES DE LA VILLE DE LYON

                         (SUITE ET F I S ) .




  Je ne crois pas qu'il soit utile de s'occuper des emblèmes
que prirent les Lyonnais au milieu de ces discordes civiles et
politiques, plus que ceux de la ville insurgée contre ses ar-
chevêques.
   Les révoltes sont toujours passagères, et quelques semaines
après, ces emblèmes sont remplacés par d'autres.
   L'on a rapporté que les Lyonnais insurgés au XIVe siècle,
eurenf un sceau sur lequel était le pont de la Saône, avec
ses tours, et au-dessus une croix, une fleur de lis et un lion.
   « Pour autoriser les actes publics qu'on feroil dans les as-
« semblées, on fil uti scel contre scel, au nom de la corarau-
« naulô. Le scel éloit la figure et l'image du pont de la Saône,
« don! les habitants s'étaient rendus maîtres; et, pour couvrir
« leur entreprise du prétexte spécieux de la protection du
« roi, à laquelle ils eurent recours, ils remplirent de fleurs
« de lis ce sceau de leur communauté, et y mirent cette lé-
« gende : Sïgillum commune universitatis et communtiatis
« Lugdunensis. »
   « Le contre-scel eut pour figure un lion rampant, pour
« laire allusion au nom de la ville dont il commença pour