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470 AaftUEBUSIERS DE LYON.
procureur ou du secrétaire, devant l'hostel de ville, en faisant
la monstre et chevauchée de sa bande, que luy et sa dicte
bande seront bons et. loyaulx au Roy, nostre dit seigneur, et
à la dicte ville; aussi qu'il et sa bande s'assembleront et
iront en armes, avec leurs colovrines, toutes et quanles fois
sera nécessaire, es lieux qu'il leur sera dit, mandé et com-
mandé par les conseillers, pour la garde, deffencc et affaires
de la dicte ville. »
Celte cérémonie se terminait toujours par une collation,
que le consulat faisait servir aux couleuvriniers devant
l'Hôtei-de-Ville, et dont le pain, le jambon et le \in formaient
invariablement tout le menu. En outre, comme nous l'avons
indiqué plus haut, il était délivré au roi de la couleuvrine
une somme de dix livres tournois pour acheter de la vaisselle
d'étain, qui devait èlre partagée en quatre prix francs, tirés
dans le courant de l'année. Plus lard, celle somme s'éleva Ã
soixante livres et !e nombre des prix fut porté à douze.
Nous venons de dire quelle était la nature des privilèges
réservés au roi des couleuvriniers ou arquebusiers (doré-
navant nous leur conserverons cet te dernière appellation, que
les perfectionnements successifs introduits dans la fabrication,
des armes à feu portatives rendit bientôt générale). Quelle que
fût i'imporlaricede ces franchises,celles-ci perdaient une grande
partie de leur valeur aux yeux des membres de la confrérie,
la plupart « artisans et gensdemestier, » lesquels ne payant
que peu ou point de gabelle, ne tiraient aucun profit réel
des avantages qu'on leur offrait en perspective, et se voyaient
moins bien traités que ceux de leurs compagnons (les hôteliers
et taverniers, par exemple), qui, ayant plus particulièrement
à compter avec le fisc, usaient pleinement de leurs préro-
l'orlhographe et les variations de ce mot ), avait lieu communément un
dimanche du mois de mai.