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                       ARQUEBUSIERS DE LYON.                           467

   L'année suivante, une autre délibération consulaire arrêta
que : « Pour donner cours et commancement au jeu de la
colovrine pour îa deffenee de la vilie, les joueurs auront,
chacun an, dix livres tournois pour faire prix franc quatre
foys l'année, et sera le Boy privillégié comme les Roys des
archiers et arbaleslriers, ei leur fera l'on une bucte et loge
aux Terreaux, aux despens de la dicte ville : c'est assçavoir,
une loge pour charger et une aultre pour tirer, à cause du
dangier. »
   En 1502, Jehan Blanchart, dit Malorlie, citoyen de Lyon,
le premier roi régulier qu'aient eu les couleuvriniers de la
vilie, Benoit de Noble, potier d'étain, son connétable, et
leurs compagnons, après avoir, l'année d'avant, érigé leur
Société en confrérie, « à l'honneur et révérence de Dieu et
de monsieur Saint-Roch, en l'esglise de Nostre-Dame-des-
Carmes (1), » songèrent à y introduire l'ordre et la stabi-

  (1) En vertu d'une transaction passée entre le Consulat et les RR. PP.
Carmes du grand couvent, ic 31 décembre 1647, reçueGajan, notaire royal
à .Lyon, il était payé, chaque année, à ces religieux, sur les deniers com-
muns de la ville, une somme de 30 livres pour les messes et antres offices
qu'ils célébraient dans la chapelle des arquebusiers, fondée en leur église.
De son côté, la confrérie de l'arquebuse leur servait une pension annuelle
de 20 livres pour le même objet.
   Il faut dire ici qu'après avoir remontré aux échevins l'insuffisance de
leur salaire (25 livres en tout) et l'état de délabrement et d'abandon dans
lequel la chapelle de Saint-Roch était tombée, les Carmes refusaient d'y
vaquer désormais aux fonctions accoutumées de leur ministère, si l'on
n'augmentait l'un et s'il n'était pourvu en diligence à la restauration et à
l'entretien de l'aulre. Telles furent les considérations qui amenèrent le
consulat à entrer en accommodement avec les bons PP., lesquels virent
 cette affaire se lerminer au gré de leurs désirs.
   11 existait encore à Lyon deux autres chapelles dédiées à saint Roch ;
la première se trouvait dans l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, au bas du
Gourguillon ; la deuxième, dite Hors-les-Murs, était située un peu au-dessus
de Saint-Laurent-des-Vignes. dans la dépendance de Saint-Just. Celle-ci,