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                     DE LA VILLE DE LYON.                    399

en changer avec chaque nouveau prélat, et ceux-ci n'avaient
pas d'armes de communauté, du moins à ma connaissance.
  Il n'y avait que le Chapitre qui en eut, parce qu'il était
corps, tandis que l'archevêque, le seul maître réel, n'était
qu'un.
  Ainsi, Lyon , sous les archevêques, portait : DE GUEULES
AU LION ARMÉ ET LAMPASSÉ D'ARGENT.
    Au commencement du XIVe siècle, Lyon croyant trouver
un soutien désintéressé dans la lutte qu'il avait engagé avec
l'archevêque et le Chapitre, se mit sous la protection du roi
de France.
    Ce dernier ne se fit pas prier pour s'immiscer dans les
affaires d'une cité qui lui avait appartenu jusqu'au XIesiècle.
Philippe-le—Bel, ayant déjà affranchi plusieurs communes,
nomma un gardiateur, et les citoyens eurent une munici-
palité indépendante.
    Ceci ne put se faire sans secousse : le roi s'élant dé-
claré suzerain et ayant donné le droit d'en appeler, des tri-
bunaux ecclésiastiques au Parlement de Paris, l'arche-
vêque, Pierre III de Savoie, récusa cette souveraineté;
mais Louis-le-Hutin , envoyé par son père, à la tête d'une
armée, s'empara de la ville et de l'archevêque. Alors celui-ci,
le 10 avril 1312, céda cette juridiction temporelle en échange
 de plusieurs terres, garda le droit de battre monnaie et de
faire la guerre au delà de la Saône et du Rhône.
    La ville n'en cessa pas plus, pour cela, d'être sous la direc-
 tion réelle de l'archevêque.
    Philippe V, moyennant une convention avec les citoyens de
 Lyon, lui rendit la juridiction, en 1320, et cette ville ne fut
 délivrée que peu à peu de cette prépondérance des arche-
 vêques.
    Vraisemblablement, c'est a celle époque de 1320 que re-
 montent les armes de Lyon : DE GUEULES AU LION ARMÉ ET