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ESSAI D'UNE MONOGRAPHIE DES ARMOIRIES DE LA VILLE DE LYON. L'art héraldique ne peut jamais être facultatif; il en existe une preuve éclatante dans l'histoire des armoiries de la ville de Lyon. Elles varient si souvent sur les monuments, que, ceux qui ne connaissent pas la cause de ces accidents, admettent plu- sieurs façons de les blasonner. On ne-leur a pourtant jamais conleslé le lion, arme par- lante ou équivoque au nom (exemple plus rare qu'on ne le croit vulgairement), retrouvé môme dans ics médailles d'An- toine; la couleur des émaux, les métaux et le chef seuls ont été l'objet de conlroverses, suite naturelle des vicissitudes qu'elles ont traversées depuis dix siècles. Quoiqu'il soit généralement admis que la première trace sérieuse du blason des armoiries remonte au commencement du XIe siècle, nos recherches peuvent se reporter un peu plus loin avec un ouvrage intitulé : Indice armoriai, ou sommaire explication des mois usités au blason des armoiries, par Louvan Geliot, avocat au Parlement de Dijon ; Paris, 1635. Il est dit, page 87, que la ville de Lyon, du temps qu'elle était le siège des rois de Bourgogne, portait DE GUEULES AU LION D'OR, AVEC UN CHEF DES COTT1CES, OU BANDES EN COT- TICES DE BOURGOGNE.