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      ANNIBAL ET LE RHONE
                             (SUITE).




   Nous remonterons cefleuveet nous conduirons le lecteur
à Cordon, où son cours forme les limites des départements
de l'Ain, de l'Isère, et de la Savoie, sur un rocher où gisent
encore les restes du château fort de l'ancienne maison de ce
nom, détruit par le premier duc de Savoie, en 14-18. Là
nous verrons le Rhône, lancé par les balmes de Pierre-Châlel,
descendre du nord, ronger les montagnes de la Savoie qui le
repoussent sur celles du Bugey, arriver comme un trait sur
le rocher que nous occupons, l'attaquer, puis s'éloigner
dans la direction de Saint -Genis, recueillir les eaux du
Guiers, comme s'il avait besoin d'un renfort, revenir à la
charge, puis enfin prendre sa course au nord-ouest, le
long des montagnes de Glandieu et de Saint-Benoît, dévaster
les Avenières dont il jette une partie du territoire dans le
département de l'Ain, et former ainsi avec sa direction pre-
mière un angle de cinquante degrés environ.
   L'esprit étonné se demande avec raison pourquoi ce fleuve
ne poursuit pas sa route en ligne directe sur Sainl-Genis,
Aosle et Granieu, dans une plaine humide, en contre-bas de
son cours, encadrée par des collines qui ne lui opposent aucun
obstacle? Pourquoi? c'est que le Rhône n'aime pas un lit
moelleux cl des rives fleuries : c'est qu'il aaussi ses volontés,
ses caprices, ses inconstances> ses emportements et ses pas-