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 320                 BIOGRAPHIE DE LA MURE.

  centralisation, et auquel on ne peut remédier qu'en favorisant
  l'accroissement des musées de province et en empêchant la dila-
  pidation des collections particulières. Dans la Recherche des
 antiquités de la ville de Lyon, que viennent de rééditer avec luxe
  et de savants commentaires MM. Léon Rénier et Monfalcon, il
 est deux fois question du cabinet de La Mure. Un curieux de
 Lyon, dit Spon, à propos de Feurs, possède un poids antique
 trouvé dans ce pays-là avec une inscription relevée en lettres
 d'argent : DEAE SEG. F. PONDO X. Dans sa liste détaillée des
 savants et antiquaires de l'Europe, le célèbre épigraphiste n'ou-
 blie pas non plus l'historien du Forez. Voici la ligne qu'il lui
 consacre : « Montbrison en Forest, M. de La Mure, manuscrits
 et antiquités. »
     Les richesses de tout genre accumulées par La Mure dans son
 petit musée, prouvent qu'il vivait dans une honnête aisance. Au
 reste, à en juger par le nombre des branches de cette famille,
 par la position de ses membres, par les charges honorables qu'ils
 occupaient, par les fondations pieuses qu'ils firent, on doit sup-
 poser qu'ils eurent une assez haute position de fortune.
     La Mure, avons-nous dit, portait, dès 1634,1e titre d'historio-
 graphe du Roy. C'étaient sans doute sa réputation d'érudit, ses
relations avec les savants de Paris et de la province, et aussi la
 considération et l'influence dont jouissait sa famille, qui lui
avaient valu ce titre honorifique.
    « Il commençait dès lors à être connu, dit M. Auguste Ber-
nard. Ses publications précédentes, mais surtout ses recherches
historiques l'avaient mis en relation avec tous ceux de ses con-
temporains qui s'occupaient d'histoire. On s'adressait à lui pour
obtenir des renseignements précis sur tout ce qui touchait au
Forez. C'est à ce titre qu'il était en correspondance avec les Du
Bouchet, les Guichenon, les Le Laboureur, les d'Hozier. » Ajou-
tons à ces noms ceux de Chorier, l'historien du Dauphiné, et de
Salvaing de Boissieu, sans compter les nombreux archivistes
d'abbayes, de prieurés, et les savants dont les lettres adressées
à La Mure sont aujourd'hui perdues. En effet, il ne nous est resté
qu'une faible partie de la correspondance qu'il échangea avec