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301 RECHERCHE DES ANTIQUITÉS. quités romaines ; déjà au siècle précédent Claude Bellièvre, Nicolas de Langes, Duchoul et les pères Génovéfains avaient commencé à rassembler les monuments que rendait la ten^e. Déjà Paradin et Symphorien Cbampier avaient recueilli et publié des inscriptions antiques. Jacob Spon trouva donc la voie toute tracée (1). Il eut l'idée de faire une description gé- nérale des antiquités très-variées qu'il avait sous les yeux et de les réunir en suivant un ordre topographique. Parcourant les divers quartiers de la ville de Lyon, il prit note de tous les monuments et de toutes les ruines qu'il trouva. Tel fut le sujet de son premier ouvrage intitulé : Recherche des antiquités et curiosités de la ville de Lyon, petit volume très-précieux, qu'il dédia par reconnaissance à ce bibliothé- caire de Louis XIV, Carcavy, qui lui avait ouvert si volon- tairement les portes du cabinet des médailles. Cet ouvrage commença la réputation du jeune archéologue et eut beau- coup de succès. » En 1675, Jacob Spon partit pour l'Italie qu'il visita avec le plus grand soin. Ses études le conduisirent en Grèce, à Constantinople et dans toute l'Asie mineure. Enfin, après une absence de près de deux ans , il revit sa patrie ; il rapportait plus de 2000 inscriptions inédites, cinquante manuscrits et plus de 600 médailles antiques. Ainsi le but de ce savant pèlerin avait été complètement atteint. « Lorsque Spon recueillit les matériaux de son grand ou- vrage sur la Grèce et le Levant, dit M. Monfalcon a qui nous empruntons ces détails, les explorations de cette 'nature ne rencontraient pas les facilités qu'elles trouvent aujourd'hui. (1) La célèbre Table de Claude était découverte alors depuis cent qua- rante ans ; elle avait été trouvée, en 1524, dans la vigne de Roland Gerbaud, montée Saint-Séhastien. Le procès-verbal d'acquisition de ce bronze, par le consulat et pour la ville de Lyon, est daté de 1529. Il est déposé aux archives de la ville.