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300                 RECHERCHE DES ANTIQUITÉS.

 gloire de Spon; trois hommes recommandâmes et d'un mé-
 rite bien connus , sans s'être concertés en aucune manière,
 viennent de faire ressortir, chacun à leur point de vue, le
 haut mérite de Jacob Spon et ses titres a être inscrit parmi
nos gloires nationales. M. le comte Léon de Laborde s'est
 attaché a louer l'exactitude, la sagacité, la véracité et le dé-
voûment a la science du voyageur antiquaire. M. Léon Rénier
a mis l'épigraphiste au premier rang de ceux qui ont cultivé
cette science difficile. M. Edmond Leblant a donné les
louanges les mieux senties à l'homme lui-même; il en a
vanté l'esprit charmant, l'inépuisable bonté, l'élévation
d'âme, îe désintéressement, le savoir et le dévoûment à
l'étude.
    Dans l'édition nouvelle de la Recherche sur les antiquités
de la ville de Lyon, M. Monfalcon s'est proposé de mettre
en œuvre les matériaux épars de l'éloge de Spon, et il s'est
efforcé d'y donner plus de relief et de durée en les coordon-
nant. Dans une étude sur le célèbre antiquaire, travail de
plus de cent pages (1), il ne se borne pas a esquisser habi-
lement et à grands traits les voyages et l'ensemble de la vie
du savant archéologue, mais , tirant de la correspondance
de Spon quelques lettres, soit de Spon lui-même, soit à lui
adressées, il fait ressortir sa modestie, sa bienveillance et
l'extrême désir de s'instruire qui caractérisaient si bien
l'illustre Lyonnais.
    Né à Lyon, en 1647, Jacob Spon avait étudié la médecine,
d'abord dans sa ville natale, puis ensuite à Strasbourg. De
retour à Lyon, il employait les loisirs que lui laissait sa pro-
fession de médecin, a cultiver ses goûts favoris, l'étude des
monuments anciens. « Le sol de Lyon était riche en anti-

   (1) Cette étude se termine par un article bibliographique sur les ou-
vrages de Jacob Spou.