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* 298 RECHERCHE DES ANTIQUITÉS. général et surtout des lettres lyonnaises. Telle a été la pen- sée, tel a été l'espoir de M. Monfalcon. L'Administration municipale actuelle, toujours prête a ai- der et encourager les choses grandes et utiles, s'associant à cette publication, dans le but d'élever au savant antiquaire un monument digne d'elle et de lui, a fait un acte plein de noblesse et de munificence. Reproduire et illustrer l'ouvrage que Spon avait consacré aux antiquités de Lyon, c'est ho- norer la science, c'est encourager l'étude de ces illustres monuments-d'un autre âge, c'est les arracher à la destruc- tion en excitant l'émulation des savants a découvrir et dé- rouler sous nos yeux cette époque si glorieuse de l'anti- quité , afin que le passé devienne un enseignement pour l'avenir. La renommée de Spon, très-considérable du vivant de cet archéologue, s'était quelque peu éclipsée. On lisait moins les ouvrages sur lesquels elle était fondée et on ne parlait guère du-savant antiquaire que pour rappeler une ou deux méprises dont lui-même avait fait l'aveu en les rectifiant. On oubliait qu'a l'époque des études archéologiques de l'illustre docteur, Lyon n'avait pas un musée lapidaire où à peu près toutes les inscriptions existantes sont commodé- ment placées pour être copiées, comparées et étudiées. On ne se rendait pas compte de la fatigue et des difficultés que dut avoir à surmonter l'archéologue pour une étude alors si peu répandue. Toutes les inscriptions de Lyon étaient à cette époque enclavées dans des édifices où elles avaient été em- ployées comme matériaux. Placées quelquefois à des hauteurs extrêmes, l'archéologue courait souvent un véritable danger pour arriver jusqu'à elles et en relever ie texte. Ces difficul- tés que nous sommes à même d'apprécier ne sont pas les seules qu'il a rencontrées ; à combien de recherches n'a-t-il pas dû se livrer pour découvrir tant de trésors enfouis ! que