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                           COMPTE-RENDU.                            281

vaient encore en l'an 245, d'après le récit de Jornandès.
   Vous devez a la même plume un chapitre fort intéressant
Sur l'histoire de l'Jbbaye et de la ville de Nantua. L'auteur
met en lumière la liaison intime qui existe entre l'histoire de
la ville et celle de son abbaye ; puis, examinant les diverses
chartes du cartulaire de cette dernière , il fait ressortir la
fausseté de la plupart d'entre elles, comme l'avaient déjà
signalé Mabillon, Pardessus et quelques autres critiques ; de
toutes les chartes éditées par Guichenon, il ne croit devoir,
dans sa condamnation, en excepter qu'une seule, celle qui
fut donnée par Pepin-le-Bref, le 10 août 758, et qui est a ses
yeux de la plus haute importance au point de vue de l'his-
toire générale, en ce qu'elle constitue le premier document
connu de l'histoire de France, indiquant le changement opéré,
sous les Carlovingiens, dans l'ordre des juridictions patri-
moniales.
   N'omettons point un épisode, -très-remarque par l'Aca-
démie, de la biographie du dernier des fils de Louis-le-
Débonnaire, dans ces temps où la France était dévastée par
des guerres sans cesse renaissantes : M. Valentin-Smith s'est
attaché h montrer le relief que reçoit l'histoire de Nantua, de
la translation qui fut faite, dans l'abbaye de cette ville, de la
dépouille mortelle de Charles-le-Chauve, mort au pied du
Mont-Cenis, en 877, lorsqu'il fuyait de l'Italie, « Cette terre,
s'écrie l'orateur, éternellement a l'ordre du jour, toujours re-
muante et toujours désolée, toujours en proie aux agitations
intestines et d'où ne sortirent jamais qu'impuissanceet péril.»
   Toujours empressés d'honorer la mémoire de tous les
hommes qui se sont distingués dans les sciences ou les
lettres, vous avez voulu que l'Éloge historique de M. Bon-
net (12), par M. Barrier, fût prononcé en séance publique;
  (12) Bonnet (Àmédée), né à Âmbérieux (Ain) le 19 mars 1809, fut élève
de l'Ecole de médecine de Lyon, lauréat (grand prix) de l'École pratique