Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                   DE LA DIGNITÉ DE L*AUT.                   179

que depuis plusieurs siècles la ville de Lyon n'est pas- une
ville sans rivale pour la fabrication des riches e'toffes ? qui
oserait soutenir aussi qu'elle ne doit pas cette suprématie au
goût pur et éclairé de ses fabricants. Mais ce goût quel souffle
bienfaisant l'a fait ainsi éclore, l'a développé, l'a maintenu
toujours dans un niveau élevé? A quel contact en un mot s'est-
il épuré, si ce n'est a celui des oeuvres, de l'enseignement et
je dirai même plus des gloires artistiques de la cité. La
gloire n'a-t-elle pas des rayonnements qui éclairent, réchauf-
fent et fertilisent tout ce qui l'entoure !
    Il est incontestable qu'aucune ville n'a le droit comme celle-
ci d'être fière du nombre de ses illustrations, je ne dirai pas
dans les arts seulement, mais encore dans toutes les branches
des connaissances humaines. Mais pour ne parler que des
arts dans toutes leurs manifestations, n'est-elle pas une des
 plus riches en célébrités?
    Voici, en architecture, un Philibert Delorme appelé par
Henry II et Catherine de Médicis a édifier des palais qu'habi-
tent encore nos souverains. Un Simon Maupin qui a doté la
 cité d'un hôtel de ville que lui envieraient bien des capitales.
 Plus tard c'est un Soufflot, qu'un long séjour dans cette ville
 et les édifices remarquables qu'il y a construits, peuvent faire
 regarder comme Lyonnais. En sculpture ce sont les Coustou,
 lesCoisevox appelés par le grand Roi pour peupler de statues
les merveilles de Versailles et de M'arly ; c'est Chabry l'au-
 teur de la statue équestre de notre hôtel de ville qu'a rem-
 placée plus tard un de vos membres Legendre Herald autre
 illustration sculpturale de ce pays; c'est Chinard dont le
 nom est encore si populaire ; c'est enfin Lemot, l'auteur sans
 contredit de la plus belle statue équestre des temps mo-
 dernes et que Lyon est fière de posséder. Parlerai-je des
 graveurs ? j'aurai a citer les noms des Audran dont l'un diri-
  geait, a Lyon, une académie de dessin, des Drevet et surtout