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                CHRONIQUE LOCALE.

    Le tourbillon qui nous emporte n'a jamais été plus rapide,
jamais les esprits n'ont été plus préoccupés de l'avenir ; et ce-
pendant, malgré les points noirs qui tachent çà et là l'horizon,
notre ville se laisse aller assez volontiers à toutes les distractions
qu'on lui offre. Le matin on pense à l'Italie et à l'Espagne, au
 traité de commerce avec l'Angleterre et à l'annexion de la Savoie,
puis en allant à ses affaires, on rencontre les immenses travaux
qui changent si complètement l'aspect de notre ville. Puis on
entre à l'Exposition, plus nombreuse que de coutume, et où les
bonnes toiles ne manquent pas ; le soir, on a les concerts de
M. Pontet, de la Fanfare lyonnaise, de la Société de Saint-Vin-
 cent de Paul, de M11" Nicolaï , de MIIe Estibot, de M. de Croze
 ou de M. de Miramont, les soirées de M. Lassaigne, les improvi-
 sations de M. Collin, la Création du monde de M. Rohde, à moins
qu'on ne préfère entendre Mad. Van denHeuvel, admirer les décors
 des Pirates de la Savane, ou qu'on n'ait une invitation pour les
nombreuses soirées si avides de danseurs dansant.
    Et ce n'est pas tout, bien d'autres choses restent à voir. L'église
 d'Ainay a reçu , ces jours derniers , une table de la communion,
 remarquable comme Å“uvre d'art.
    L'église de Saint-Polycarpe , dit la Gazette de Lyon, vient de
 s'enrichir d'une nouvelle chapelle, qui fait un digne pendant
 à celle de la Sainte-Vierge, elle est consacrée au Sacré-Cœur.
    « Dans un beau retable en marbre blanc qu'animent des
 anges portant les attributs de la Passion, est creusée une niche
 à fond d'or, dans laquelle se détache la statue du Sauveur.
    Cette Å“uvre magistrale , due au ciseau de M. Fabisch , sera ,
 nous n'hésitons pas à le croire, considérée comme la plus belle
 page de sculpture religieuse dont notre ville s'honore. Rien n'en
 dépare la majestueuse unité, tout converge vers cette noble et
 douce figure du Christ couronné d'épines, l'une des plus heu-
 reuses inspirations de notre habile statuaire chrétien. » L'espace
 nous manque pour.signaler le surplus.
     —On dit que M. Denuelle va commencer les peintures de la
  nouvelle et malheureuse église de l'Observance, dont son habile
 pinceau rachètera sans doute les défauts.
     — La Société impériale d'Emulation de l'Ain a entendu dans
  ses dernières séances, une lecture fort intéressante :
     La famille du général Joubert, à Pont-de-Vaux, a conservé
  des correspondances iort étendues et très-remarquables de ce
  héros de l'armée d'Italie. La communication qui en a été
  faite à l'un des membres de la Société, lui a donné lieu de ré-
  diger un précis des événements politiques et militaires du teuips,
  qui tire de ces pièces précieuses un puissant intérêt et parfois
  des lumières nouvelles rectifiant les récits des historiens.