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 146                 NOTICE SUR LE TERRITOIRE



                                 IX.

      Un seul pont, celui de la Guillotière , établissait une commu-
   nication facile entre la ville et la rive droite du Rhône. Des bar-
   ques et des bacs sur différents points transportaient des passa-
  gers, mais l'incommodité de ce moyen ne devait pas permettre
  l'émigration d'une nombreuse population. Les terrains situés en
  amont du pont étaient donc très-peu habités, et se voyaient hantés
  par des gens dangereux qui y trouvaient un refuge. Une ordon-
  nance rendue le 19 septembre 1749 par M. de Rochebaron, com-
  mandant , défend aux vagabonds, mendiants et gens sans aveu,
  de se retirer dans les [maisons de la Part-Dieu, la Tête-d'Or et
  dépendances.
     A l'occasion de l'intervention de la police de Lyon sur la rive
  droite du Rhône, je dirai que ce droit a été contesté par la pro-
  vince du Dauphiné, jusqu'à l'époque de la Révolution, qui changea
  sans appel les limites territoriales intérieures de la France. Les
. parties ont continuellement cité, en faveur de leurs prétentions
  respectives, des arrêts du conseil d'Etat du roi, et trouvé des
  nullités dans ceux qui leur étaient contraires. Enfin , le 28 dé-
  cembre 1788, le procès n'avait pas encore été complètement
 vidé : « Revol, avocat, fit un rapport très-savant dans la
  « deuxième assemblée des États du Dauphiné tenue à Romans,
  e pour prouver que la Guillotière et la moitié du pont du Rhône
  <
  « faisaient autrefois partie des domaines relevant des comtes de
  « Savoie, et par conséquent appartenaient au Dauphiné. Après
  « cette lecture, les trois ordres décidèrent que les procureurs
~« syndics interviendraient pour déclarer que ce bourg faisait
 « partie du Dauphiné et devait jouir de tous les droits de cette
 « province. » — Ëphémérides dauphinoises, par Honoré Pallias.
 — Les habitants de la Guillotière, dans cette querelle, se ran-
 geaient du côté des prétentions dauphinoises. Le récit de ces
longs débats ne serait pas indigne d'intérêt, et l'historien qui
 s'en chargerait mériterait la sympathie des hommes curieux
 d'étudier nos vieilles annales.