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422                      DE L'HOMME.

ques de la civilisation. Elle se retrouve dans toute la juris-
prudence du moyen âge, jusqu'au XVIIe siècle. Swedenborg
et Jung Stilling ont encore des apôlres. On peut les suivre
a la piste dans Bonnet, Lavaler, Saint-Martin, les illuminés,
Cagliostro, Mesmer, qui a conduit aux jongleries somnam-
buliques de Schubert et autres. Selon eux, la mort ne
sépare pas complètement l'âme du plexus nerveux. Elle en
conserve la forme et la couleur. Cette enveloppe éthérée
est belle pour les bonnes âmes, repoussante pour les mau-
vaises. Cette superstition recule a mesure que l'observation
consciencieuse de la nature remplace des théories fan-
tastiques,
   l[esprit est l'opposé de la matière. On le considère comme
doué d'une conscience active. Son activité se manifeste par
la perception, la tendance, la pensée, la volonté. L'esprit
uni " un corps par lequel il est en rapport avec le monde
      a
extérieur s'appelle âme.
   De la simplicité et de l'immatérialité de l'esprit, on en
conclut son immortalité.
   Une autre doctrine de l'esprit apparaît dans toutes les
mythologies qui personnifient les formes de la nature, les
causes des phénomènes. C'est elle qui conduit l'exaltation
et le fanatisme à enyelopper l'esprit d'une forme corporelle.
   Quelques-uns distinguent l'âme comme principe de la vie
et l'esprit comme un principe plus élevé.
   L'esprit a la conscience que tout son savoir est borné,
qu'il y a un espace immense entre lui et un être supérieur.
   « Cet être, Dieu, dure de l'éternité à l'éternité ; il existe
« de l'infini a l'infini. 11 n'est pas la durée et l'espace, mais
« il dure et il assiste ; il dure toujours, il assiste partout ;
« par son existence continue et universelle, il fait la durée
« et l'espace. » (Newton).
   La pensée d'un tel Dieu nous apprend que l'esprit humain