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94 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE 1786. 17 may. Le Lycée se soutient toujours, mais avec un peu de désordre; on veut le soutenir par dos concerts. Bon nombre de dames s'y sont fait inscrire sous la promesse tacite du jeu. Hier on y a entendu la superbe voix de MIle Catelin, qui chanta toutes les arriettcs de bravoure de M me Saint- Huberty. 22 juin. Les eoncerts du Lycée vont à merveille, ils sont dirigés par M. de Loise qui, au dernier , a fait exécuter l'ouverture de son opéra de Lausus et Lydie. Il est bien décidé que la douane sgra placée à la Charité et que M. Dupoux en aura l'entreprise, on y travaille déjà (1). 14 aoust. Troubles à l'occasion de maçons qui se sont rassemblés aux Charpcnnes et demandoient à être payés tous les huit jours par les maîtres maçons, qui ne les payoientque tousles trois mois. La ville leur ayant accordé cette demande, cela a donné l'exemple aux ouvriers en soye qui, au nom- bre de 4,000 se sont assemblés, pour demander une augmentation de deux sous par aune. M. Tolozande Montfort, n'a pas voulu céder, ils sont alors venu casser ses vitres à coups de pierres et ont mis en fuite vingt cavaliers de la Maré- chaussée. Il y a eu neuf personnes de blessées et ils ont obtenu l'augmentation. Le lendemain, les chapeliers ont voulu faire de même, mais M. Tolozan ayant eu la précaution de faire demander des renforts à la garnison de Tournon, fl est arrivé 400 dragons du régiment de La Rochefoucauld. On a arrêté troisdes chefs qu'on a menés le lendemain sur la place des Terreaux, pour être pendus, escortés de 80 cavaliers de la Maréchaussée. Le régiment de dragons a été toute la journée sous les armes ; ainsi a fini cette rébel- lion. Malgré cela, il arrive encore ce soir des détachements de Grenoble. (1) C'est actuellement l'Hôpital militaire. FIN.