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                                 BURGONDES.                               ï>3

  de Philippe. Mais les soldats indignés offrirent leur secours
* au roi Oslrogotha, qui marcha sur les Romains avec trente
  mille hommes. Ayant nommé deux chefs Argaït et Gunlhéric,
  ceux-ci passèrent à gué le Danube, ravagèrent une seconde
  fois la Mcesie, et attaquèrent Marcianopolis, métropole de
  cette province; mais, après avoir assiégé longtemps cette
  ville, il se retirèrent pour une somme d'argent que leur
  donnèrent les habitants.
     Vers la même époqne, c'est-à-dire vers la millième année
  de la fondation de Rome (1), eut lieu une grande défaite
  des Burgondes par les Gépides, lorsque ceux-ci se portèrent
  contre Ostrogolha (2). Jornandès la raconte en ces termes
  au chapitre xvn :
     « La -jalousie s'empara des Gépides qui, dédaignés
  jusqu'alors, habitaient une île du fleuve Viscla, entourée
  de gués que, dans la langue de leurs pères, ils appelaient
  Gepidos. C'est là même qu'habite aujourd'hui, à ce qu'on
  rapporte, la nation des Vividariens, depuis que les Gépides
  se sont établis sur de meilleures terres. On sait que ces
  Vividariens, sortis de diverses nations, se sont rassemblés
  dans cette île, comme en un asile, et ont ainsi fondé un
  peuple. Le roi Fastida, excitant sa nation, recula par ses
  conquêtes les frontières de son pays. Après avoir écrasé les
  Burgondes qu'il extermina presque entièrement, et dompté


      (1) Jornandès assigne l'époque de ces événements , en faisant connaître
   qu'ils se passèrent la deuxième année du règne de Philippe, c'est-
   à-dire celle-là même où s'accomplit !a millième année de la fondation de
   Rome, répondant à l'an 245 de J.-C. — Schœll place la célébration de
   l'an millième de la fondation de Rome sous l'année 248 de J. C.
      (2) Oslrogotha survécut peu de temps après la défaite qu'il fit essuyer
   aux Gépides; car l'on voit, deux ou trois ans après, Cuiva. son successeur
   s'emparer de Philoppopolis.