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1)0 BURGONDES. Vistule, VJlbis, ou Elbe, le Fisurgis, ou Vêser, Vdmisius, ou Ems, le Rhin et la Meuse; ce qui est parfaitement d'ac- cord avec la topographie locale; en admettant toutefois, avec plusieurs auteurs (1), que Pline , passant sous silence un fleuve important, le Viadrus, aujourd'hui l'Oder, ait entendu, par le Gullaius, désigner la Prégel qui se jette dans le Frisehe-Jjf, et ail étendu jusqu'à celle rivière la Germanie, que Jornandès et Plolémêe limitent cependant à la Vistule, ainsi qu'Agrippa, cité par Pline lui-même. Ce ne sont là assurément que de simples inductions; mais voyons si ces inductions ne se fortifient pas par l'au- torité de Jornandès, soit en ce qui concerne la position géo- graphique des Vandales, soit en ce qui regarde particuliè- meol celle des Burgondes. Voyons si, 167 ans après que Pline écrivait, c'est-à -dire en l'an 245 de J. C , Jornandès ne nous montre pas les Burgondes également fixes aux mêmes lieux, sur les bords de le Vistule. III. •XI. Jornandès, au chapitre iv de son Histoire des Goths, nous apprend que les Vandales étaient voisins des Ulmerugi, qui habitaient les bords de l'Océan, lorsqu'ils furent sub- jugués par les Golhs sortis de l'île Scanzia. (1) Malte-Brun est d'avis que Pline a voulu indiquer la Prégel, sous le nom de Guttalus ; et c'est ce nom qu'il donne à ce fleuve dans sa carte de l'Europe ancienne. Toutefois, Cluvier n'est pas de ce sentiment ; il croit que par Gullaius Pline a voulu désigner le Viadrus (aujourd'hui l'Oder). Il n'admet pas que Pline ait pu omettre un fleuve de cette importance. Il se fonde aussi sur Solin, qui place le Guttalus entre l'Elbe et la Vistule. De internis partibus Âlbis, Gatlalùs, Vistula, omnes altissimi prœcipitnntur in Oceanum, (cap. xxiu). Voir Cluvier. Germaniœ untiquœ très libri. Elzevir, 16t6, m lib. p. 228.