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                             BURGONDES.                             41

   Lorsqu'il s'agit de la Germanie, l'on se laisse dominer par
le livre remarquable de Tacite, si propre à faire connaître
les mœurs germaniques, mais qui n'avait nullement pour
but une description géographique du pays des Germains.
Le culte de Tacite efface trop l'intérêt que mérite l'ouvrage
de Pline.
   Pline doit inspirer d'autant plus de confiance, en ce qui
touche la Germanie, qu'il a servi dans les armées romaines,
sur les bords du Rhin, contre les Germains. L'on sait, par
divers témoignages anciens, qu'il avait rassemblé tout ce
qui s'était passé de mémorable pendant le cours des guerres
germaniques (1).
   III. Dans son Histoire naturelle, Pline l'Ancien divise,
comme nous l'avons déjà dit, la Germanie en cinq races ou
nations différentes : (Gênera Gcrmanorum) qui sont : 1° les
Vandales, dont les Burgondes font parlie; 2° les Ingévons;
3° les Istévons ; h" les Hermions; 5° les Peucins et les
Baslarnes.
   Tacite, qui écrivait environ vingt ans après Pline, ne
mentionne que trois grandes divisions: 1° Les Ingévons,
sur la Baltique; les Hermions dans l'intérieur; 3° les Isté-
vons à l'ouest. <—A la différence de Pline, il n'indique pas
de peuple particulier dépendant des Ingévons , des Her-
mions el des Istévons.
   Tacite omet dans la catégorie des grands peuples dési-
gnés par Pline, les Vandales, les Peucins et les Bastarnes.
En nommant au chap. 4-6 de sa Germanie, les Peucins avec
les Vénèdes et les Finnois, il ne sait s'il doit les ranger
parmi les Germains ou parmi les Sarmates. Quant aux Van-
dales, il se borne simplement à les citer avec les Marses,

  (1) Quibus omnia quos cum Germante gessimus bella collegit. încohavil
cum in Germania militaret. — Bellorum Germanise XX. —Voir Traduction
de Pline, par Poinsinet de Sivry, in-4° ; Paris. 1771, p . 8.