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28                           BURGONDES.

ce qui est plus vrai, parce qu'ils s'adonnent, sans mesure, au
vice de la gourmandise (1). »
   « Mille et dom Plancher, dit M. de Belloguet, ont eu
bien de la bonté, pour ne rien dire de plus, de combattre sé-
rieusement celle prétendue étymologie qui n'est autre chose
qu'une pasquinade insultante dans la bouche d'un enne-
mi (2). »

                                   y.

   .Xîî. Si nous passons aux auteurs modernes, c'est-à-dire,
à ceux qui ont écrit sur les Burgondes depuis le XVI6 siècle,
nous verrons qu'ils n'ont guère été plus heureux que Pau!
Orose, soit qu'ils n'aient fait que le reproduire, soit que
s'écartant de l'historien espagnol, ils aient adopté une autre
étymologie, suivant le système qu ils ont embrassé sur l'ori-
gine des Burgondes.
   La première trace que l'on trouve , parmi les historiens
modernes, de l'étymologie du nom des Burgondes, tirée des
burgi, se rencontre dans une interpolation faite au XVIe siè-
cle, dans XHistoire de France, de Robert Gaguin , édition
de 1528. Les deux édilions de celle Histoire, publiées par
Robert Gaguin, lui-même, l'une en 1497, l'aulre en 1500,
ne contiennent rien de semblable, non plus que celles pu-
bliées après sa mort, de 1501 à 1528. L'interpolation est
donc de' Hubert Velleius, le continuateur de l'Histoire de
Gaguin. Elle est ainsi conçue : Jam quia in Burgundorum
nomen devenimus, originem eorum breviter aperiemus. Au~

   (i) Ego autem........ id est per sapientiam, Burgundiones eos quas;
gurgaliones appelo, ve] quod ob superbiam toto gutture ioquantur, vel, quod
verius est, quod edacitati, q u * per gulam exercetur, nimis indulgeant.
(LUITPRAXBI Opéra, ibid.}.
 (2 ) Questions bourguignonnes, in-8° ; Dijon, 1847, p. 12.