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'18                                  BURGÛNDES .

   Si, d'après l'opinion reçue , comme on l'induit de la dé-
dicace de son livre des Institutions militaires, Végèce n'a
écrit que sous Valentinien 11, qui commença a régner en
375 , les deux inscriptions de Vienne et de Strigonie for-
ment le premier document connu où se rencontre le mot
burgus, dans la langue latine.
   L'on a pensé avec raison que ce mot était tiré de la lan-
gue grecque, de wçyoç qui signifie également tour ou petit
fort détaché. C'est dans ce sens que cette expression est
employée par l'empereur Julien dans la lettre qu'il adressa,
en 361, au Sénat et aux Athéniens, par laquelle il retraçait
ses exploits sur les bords du Rhin. « Une mullilude de
Germains, dit-il, campaient impunément autour des villes
gauloises qu'ils avaient couvertes de ruines. Le nombre de
celles démantelées s'élevait à quarante-cinq, sans y com-
prendre les citadelles et les tours : K-oçyoï. »
   Plus lard l'expression même de burgus passa dans la
langue grecque elle-même comme on le voit par Procope,
lorsqu'il di! dans son Traité des Edifices : xaïro h von^maircv
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   IV. 11 est facile de suivre les acceptions diverses et suc-
cessives du mot burgus.
   Dans le principe, au IVe siècle, ce mot désignait une
tour ou petit fort détaché placé sur les frontières, comme
on peut en juger par les inscriptions de Vienne et de
Strigonie, et comme on le voit par les lettres de l'empereur
Julien au Sénat et aux Athéniens , par Végèce et par
Procope.

  (i) Ad hœc Burgum altum, descrtum antea ac penitus vacmim, item
oppidum Gombes novis mœnibus cinxit. — PROCOPICS, Corpus SeripCorvm
Historien Byiantinœ, in-8;Bonnae, 1858, t. I I I , p. 289.