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                            BDRGONDES.                            Il

s'arrêtera pas à réfuter l'opinion qui lire l'origine des
Bourguignons, de ces anciens Allemands ou Germains
séditieux, sans parole et sans foi, que Tibère chassa de
l'Allemagne, du temps d'Auguste            Les Bourguignons
plus anciens. et que Tibère et que ces Allemans expulsez ,
ne sauraient descendre d'une tige si méprisable (1). »
   Dans ses Questions bourguignones (2), avec une discus-
sion parfois quelque peu âpre, mais toujours marquée au coin
d'une habile critique, M. Roget de Belloguet a fait vigou-
reusement justice de cette manière d'écrire l'histoire, en
faussant la vérité et la science pour caresser un patriotisme
sans intelligence et sans foi.
   IV. Dunod et Mille, au XVIIIe siècle, et de nos jours M. de
Lateyssormière, n'ont pas abandonné l'origine gauloise des
Burgondes, auxquels Mille, renouvelant une invention bizarre
du XVIe siècle, donne pour emblème un chat érigé en sym-
bole de la liberté; singulier chat que Joly déploie sur les
enseignes des Burgondes combattant conlre ÀUila, dans les
plaines catalauniques, et que Bara blasonne armé de gueules
el effarouché d'argent.

                                III.

  V. L'on doit spécialement à Gilles Boucher, à Hadrien de
Valois et à Mascow, d'avoir commencé à replacer l'origine des
Burgondes dans les voies de la vérité historique, en recourant
aux auteurs anciens ; et, récemment, à MM. Gaupp et Roget
de Belloguet d'avoir heureusement fécondé ces sources.
  Les auteurs anciens, en effet, nous révèlent l'origine vraie
des Burgondes, et leurs indications en éclairent la trace.

   (1) Dom Plancher, Histoire de Bourgogne; in-fol. ; Dijon, 1739-81,
t. i, p. 8.
   (2) Roget de Belloguet. Questions bourguignones. Dijon, 1847.